Nous préparons de la nourriture, chaque jour, sans cesse. Nous cherchons à la rendre exquise, à l’imaginer à partir d’ingrédients qui portent une véritable histoire, qui résonnent.

Cela nous a pris du temps pour saisir qui nous étions. Dans ce monde, dans ce pays, dans cette réalité partagée des restaurants, il était difficile de savoir comment nous nous définissions, car nous étions nous-mêmes en quête. J’ai cru que nous pourrions être au-delà du concept de ferme-à-table, parce qu’on ne peut pas être que la table du fermier, ni la table à la ferme. J’ai cru que nous pourrions être un lieu de sandwiches, j’ai imaginé un restaurant raffiné, un lieu de sushi, une routière, une brasserie, une simple cafétéria. Mais…

Il y a ce marché à Brioude, un marché où se trouvent des produits biologiques d’une beauté rare. Il a lieu chaque samedi, juste à notre porte. Nous y allons, nous y cueillons les trésors, puis nous les transformons en plats. Nous sommes un restaurant du marché.

Qu’aimez-vous cuisiner ? On nous demande. Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment ? Qu’est-ce que j’ai tendance à cuisiner ? Eh bien, aujourd’hui, nous façonnons notre propre pain au levain. Nous préparons nos pains pour les sandwiches. Nous fabriquons nos pâtes fraîches et nos desserts du bout en bout. En réalité, presque tout vient de nos mains. C’est un travail de patience, mais c’est un travail authentique, un travail dont nous pouvons être fiers.

Nous aimons aussi le vin nature, parce qu’il est vivant. Nous aimons ces vignerons qui travaillent avec acharnement pour offrir un produit aussi pur que possible. Nous aimons les connaître, ces hommes et ces femmes qui font vivre la terre. C’est un travail en symbiose, une harmonie où tout se rejoint, où chaque geste trouve sa place, naturellement.Nous aimons surtout les vraies expressions du terroir, celles qui parlent vraiment.

Nous ne venons pas du monde de la restauration. Nous avons appris. Alors je pense que ce restaurant, ou cet endroit, est plus une aventure d’apprentissage qu’autre chose.

Ah oui, et nous aimons les gens, aussi. Nous aimons qu’ils s’amusent chez nous, qu’ils trouvent ici un peu de légèreté

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